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Pérou : Les autorités devraient ouvrir une enquête sur les meurtres de manifestants dans la province d’Islay

L’usage par la police de force létale contre les manifestants a fait 3 morts et 31 blessés

(Washington, le 8 avril 2011) - Le Pérou devrait mener une enquête rapide, approfondie et impartiale sur l'intervention de la police lors de manifestations dans la province d'Islay, qui a fait 3 morts et au moins 31 blessés, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui.

Ces affrontements ont eu lieu depuis le 3 avril lors de manifestations contre les résultats d'une étude sur l'impact d'un projet minier sur l'environnement dans la province d'Islay. Un groupe local de défense des droits humains  a indiqué dans un communiqué que les policiers ont jeté des bombes lacrymogènes et ouvert le feu « sans discernement » pour disperser les manifestations. Selon les informations publiées par des médias, 11 policiers ont également été blessés.

« Les informations selon lesquelles la police a ouvert le feu sur des manifestants sont très inquiétantes », a déclaré José Miguel Vivanco, directeur de la division Amériques de Human Rights Watch. « Toute personne qui a utilisé une force excessive à Islay doit être traduite en justice. »

La Commission nationale de coordination des droits humains (Coordinadora Nacional de Derechos Humanos), un organisme regroupant plus de 80 organisations non gouvernementales au Pérou, a observé que l'utilisation par la police de la force létale n'a pas été conforme aux normes internationales.

Les trois personnes qui ont été tuées pendant les manifestations, selon des sources nationales et locales, sont:

  • Carlos Andrés Taype Choquepuma, 22 ans, fatalement blessé par trois balles dans le dos et décédé le 3 avril ;
  • Aurelio Huancapuma, 50 ans, tué le 7 avril ;
  • Nestor Cerezo Cataño, 31 ans, tué le 7 avril.

Les Principes de base des Nations Unies sur l'utilisation de la force et des armes à feu par les responsables de l'application des lois prévoit que ceux-ci, dans l'exercice de leurs fonctions, « auront recours autant que possible à des moyens non violents avant de faire usage de la force ou d'armes à feu ». Lorsque l'usage légitime de la force et des armes à feu est inévitable, les forces de l'ordre « en useront avec modération et leur action sera proportionnelle à la gravité de l'infraction ». L'objectif légitime doit être atteint avec un « minimum de dommages et d'atteintes à l'intégrité physique », et les responsables de l'application des lois doivent s'efforcer de « respecter et de préserver la vie humaine ».

Pour lire l'intégralité de ce communiqué en anglais, veuillez cliquer ici.

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