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Myanmar : Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait agir en faveur de la justice suite aux atrocités

Les États devraient créer d'urgence un mécanisme en vue de futures poursuites judiciaires

Les membres d'une famille rohingya ayant fui le Myanmar, photographiés en février 2018 devant leur abri sur une colline dans le camp de réfugiés de Chakmarkul, dans le sud du Bangladesh. © 2018 Andrew RC Marshall/ Reuters

(Genève, le 27 août 2018) - Les pays membres des Nations Unies devraient agir d'urgence afin que les individus responsables de crimes atroces au Myanmar puissent être traduits en justice, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait saisir la Cour pénale internationale (CPI) de la situation au Myanmar, et les gouvernements concernés devraient soumettre une résolution visant à établir sous l’égide de l’ONU un mécanisme international, impartial et indépendant chargé de préserver les preuves et de faciliter les enquêtes, en vue de futures poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs de crimes atroces au Myanmar.

Le 27 août 2018, la Mission d'établissement des faits sur la Birmanie, mandatée par l'ONU et composée de trois experts, a publié un rapport documentant les exactions commises par les forces de sécurité birmanes contre la population ethnique rohingya – y compris des meurtres, des viols et des actes de torture – qualifiés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Le rapport a également constaté que l'oppression et la discrimination systématiques envers les Rohingyas constituent une forme de persécution comparable à l'apartheid. Le rapport conclut qu’il existe suffisamment d’éléments de preuve pour demander l’engagement de poursuites judiciaires contre six hauts responsables militaires et d’autres individus susceptibles de participation au crime de génocide. Le rapport décrit également les abus commis par des insurgés rohingyas et demande qu’ils soient aussi tenus responsables de leurs actes.

« Ce rapport percutant de la mission d'enquête de l’ONU, dont les recommandations sont claires, met en évidence le besoin de mesures concrètes et non de paroles creuses pour faire progresser la justice pénale relative aux crimes atroces commis au Myanmar », a déclaré Brad Adams, directeur de la division Asie de Human Rights Watch. « Les États membres des Nations Unies devraient intensifier leurs efforts – notamment en créant d’urgence un mécanisme international, impartial et indépendant – afin que les principaux responsables de crimes graves n'échappent pas à des poursuites. »

Parmi les six hauts responsables militaires cités dans le rapport figure le général Min Aung Hlaing, commandant-en-chef de l’armée.

Communiqué intégral en anglais :

www.hrw.org/news/2018/08/27/un-security-council-should-seek-justice-myanmar-atrocities

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