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Yémen : Prise d'otages par les Houthis

Les Houthis se livrent à des arrestations arbitraires, des actes de torture et des disparitions forcées en toute impunité

 

(Beyrouth, le 25 septembre 2018) - Le groupe armé Houthi a fréquemment pris des otages et commis d'autres graves abus contre des personnes détenues au Yémen, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Les responsables houthis devraient cesser de prendre des otages, libérer toute personne détenue arbitrairement, mettre fin à la torture et aux disparitions forcées, et punir les auteurs des abus.

Human Rights Watch a documenté 16 cas dans lesquels les autorités houthies ont illégalement détenu des personnes, soit pour extorquer de l'argent à leurs familles, soit pour les échanger contre d’autres personnes détenues par des forces opposées. La prise d'otages est une violation grave des lois de la guerre, et constitue un crime de guerre. Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies devrait renouveler le mandat du Groupe d'experts éminents sur le Yémen (GEE), chargé d'enquêter sur les abus et d'identifier les individus responsables.

« Les Houthis ont ajouté le rançonnage à la longue liste d'abus commis à l’encontre de personnes sous leur contrôle au Yémen », a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « Plutôt que de traiter les détenus avec humanité, certains responsables houthis exploitent leur pouvoir pour profiter financièrement d’arrestations, d’actes de torture et de meurtres. »

D’anciens détenus ont décrit comment des officiers houthis les avaient frappés avec des barres de fer, des bâtons de bois et des crosses de fusils, au Yémen. © 2018 John Holmes pour Human Rights Watch

Depuis la fin de 2014, lorsque les forces houthies ont occupé la capitale, Sanaa, et une grande partie du Yémen, Human Rights Watch a recensé des dizaines de cas de Houthis et de forces fidèles au président Ali Abdullah Saleh en arrestations arbitraires et abusive. disparitions forcées et torture. Les groupes de défense des droits yéménites ont documenté des centaines d’autres cas. Human Rights Watch a récemment interrogé 14 anciens détenus et proches de deux autres hommes détenus ou disparus.

Lorsqu'ils sont commis dans le cadre d'un conflit armé, les traitements cruels, la torture et les traitements humiliants ou dégradants sont des crimes de guerre. La prise d’otages constitue un crime de guerre au regard, selon le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour pénale internationale.

Communiqué complet en anglais :

https://www.hrw.org/news/2018/09/25/yemen-houthi-hostage-taking

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Dans les médias

L’Obs/AFP    Le Monde   BFMTV
VOA Afrique

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