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Bahreïn : Des prisonniers privés de soins médicaux

Les autorités devraient mettre fin au traitement dégradant d’opposants emprisonnés

Six prisonniers bahreïniens. En haut (de gauche à droite) : Naji Fateel, Ali Hajee, Ahmad al-Arab. En bas (de gauche à droite) : Elyas al-Mulla, Hassan Mushaima, Abduljalil al-Singace. © Bahrain Institute for Rights and Democracy (BIRD)

(Beyrouth, le 8 octobre 2019) - Les autorités de Bahreïn ne fournissent pas les soins médicaux requis à certains prisonniers politiques, ont déclaré aujourd'hui Human Rights Watch et l'Institut bahreïnien pour les droits et la démocratie (BIRD).

Deux activistes emprisonnés, ainsi que les membres des familles de quatre militants de l'opposition qui sont aussi incarcérés, ont déclaré à Human Rights Watch et à BIRD que les autorités pénitentiaires refusaient arbitrairement aux six détenus des soins médicaux urgemment requis. Les six hommes purgent des peines de prison en raison de leur rôle important dans les manifestations de l'opposition et en faveur de la démocratie, ayant débuté en 2011.

« Il est inacceptable que les autorités bahreïniennes refusent aux détenus des soins médicaux dont ils ont urgemment besoin, mettant parfois leur vie en danger », a déclaré Joe Stork, directeur adjoint pour le Moyen-Orient à Human Rights Watch. « Dans plusieurs cas, ces personnes n'auraient même pas dû être emprisonnées, et le refus arbitraire de fournir des soins médicaux peut être considéré comme une forme de sanction extrajudiciaire. »

Refuser à un prisonnier des soins de santé requis constitue une violation des Règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus, connues sous le nom de Règles Mandela.

Les six prisonniers dont les cas ont été examinés par Human Rights Watch et par BIRD sont :

  • Abduljalil al-Singace, âgé de 57 ans, un universitaire qui était le porte-parole du mouvement d’opposition interdit Al Ha (« La Vérité »), condamne à la prison à perpétuité suite à son rôle dans les manifestations de 2011 ;
  • Hassan Mushaima, âgé de 71 ans, le dirigeant d'Al Haq, également condamné à la prison à vie ;
  • Naji Fateel, 45 ans, qui souffre de blessures à la colonne vertébrale et d’autres blessures résultant, selon lui, de tortures infligées en détention ;
  • Ali Hajee, 36 ans, qui a déclaré que les autorités pénitentiaires lui avaient refusé la permission de se faire opérer à la mâchoire inférieure.
  • Elyas al-Mulla, 28 ans, atteint d’un cancer du côlon au stade trois. Il a pu se rendre brièvement dans un hôpital, mais les autorités pénitentiaires de la prison de Jaw refusent de lui accorder les soins requis, selon sa mère.
  • Ahmad al-Arab, 27 ans, qui souffre de graves douleurs à la jambe et au dos, ainsi que de plusieurs dents cassées, suite à des tortures, selon un membre de sa famille.

Communiqué complet en anglais :

www.hrw.org/news/2019/10/08/bahrain-prisoners-denied-medical-care

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