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EAU : De nombreux prisonniers politiques restent incarcérés

Le Sommet mondial sur la tolérance à Dubaï ne peut pas cacher la réalité des abus

(Beyrouth, le 12 novembre 2019) – Alors que les Émirats arabes unis s’apprêtent à tenir leur deuxième « Sommet mondial sur la tolérance », plusieurs activistes continuent de purger de lourdes peines de prison à l'issue de procès inéquitables, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. La conférence de deux jours qui se tiendra les 13 et 14 novembre à Dubaï sous le haut patronage de Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum, Premier ministre émirati et dirigeant de Dubaï, s'inscrit dans les efforts visant à présenter Dubaï comme la « capitale mondiale de la tolérance ».

Les autorités émiraties ont en fait renforcé leurs mesures contre la liberté d’expression et d’association depuis 2011. Elles ont recouru à des dispositions vaguement formulées du code pénal du pays et à d’autres lois, afin d’emprisonner des personnes ayant critiqué de manière pacifique le gouvernement, des dissidents politiques et des défenseurs des droits humains. Parmi eux figurent Ahmed Mansoor, lauréat du prix Martin Ennals et membre du comité consultatif de Human Rights Watch sur le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord ; Mohammed al-Roken, professeur d'université et avocat spécialisé dans la défense des droit humains : et Nasser bin Ghaith,, un éminent universitaire.

« Malgré ses belles paroles sur la tolérance, le gouvernement des Émirats arabes unis n’a fait aucun effort pour améliorer son propre bilan en matière de droits humains », a observé Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient à Human Rights Watch. « Pour vraiment faire preuve de tolérance, les EAU devraient commencer par libérer tous les individus qui sont injustement emprisonnés simplement pour avoir exprimé leur désaccord avec les discours officiels. »

Ahmed Mansoor a été arrêté en 2017 et accusés d'avoir publié sur les médias sociaux de « fausses informations portant atteinte à l'unité nationale ». Les autorités l'ont détenu dans un lieu secret pendant plus d'un an, sans qu’il puisse consulter un avocat, puis l'ont condamné en mai 2018 à 10 ans de prison.

Nasser Bin-Ghaith purge une peine de 10 ans de prison, basée sur des accusations portées contre lui suite à des propos critiques exprimés à l’encontre des autorités émiraties et égyptiennes.

Mohammed al-Roken, ex-président de l’Association des juristes des Émirats arabes unis, a été jugé avec 68 autres personnes en 2013 pour « tentative de renversement du gouvernement », lors d’un procès inéquitable, et condamné lui aussi à 10 ans de prison.

Texte complet en anglais :

www.hrw.org/news/2019/11/12/uae-political-detainees-languish-behind-bars  

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