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Chine : Toujours pas de justice pour le massacre de Tiananmen

31 ans plus tard, la répression gouvernementale s’est accrue et les abus se multiplient sur le plan international

Manifestation massive pro-démocratie sur la place Tiananmen devant le mausolée de l’ex-président chinois Mao Zedong à Pékin, le 17 mai 1989. © 1989 Reuters

(New York) - Le gouvernement chinois devrait assumer la responsabilité du massacre d'un nombre indéterminé de manifestants pacifiques pro-démocratie qui ont été tués le 4 juin 1989 et aux alentours de cette date, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. Les autorités devraient aussi cesser de harceler les activistes et les familles des victimes qui tentent de commémorer ce triste anniversaire, et de censurer les discussions à ce sujet.

« Le gouvernement chinois n'a jamais dû rendre de comptes pour le massacre de Tiananmen, ce qui encourage d’autres abus comme la détention arbitraire de millions de personnes au Xinjiang, la répression de la société civile et les tentatives d’affaiblir le système international des droits humains », a déclaré Yaqiu Wang, chercheuse sur la Chine à Human Rights Watch. 

Human Rights Watch appelle le gouvernement du président Xi Jinping à commémorer le 31e anniversaire des événements du 4 juin 1989 en reconnaissant les violations commises, et en prenant les mesures suivantes :

  • Respecter les droits à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique, et mettre fin au harcèlement et à la détention arbitraire de personnes qui contestent la version officielle des événements du 4 juin 1989 ;
  • Rencontrer les membres de l’organisation « Mères de Tiananmen », leur présenter des excuses officielles, publier les noms des victimes et dédommager de façon appropriée leurs familles ;
  • Autoriser l’ouverture d’une enquête publique et indépendante sur les événements du 4 juin 1989, et rendre les résultats publics ;
  • Autoriser le retour des citoyens chinois qui sont toujours en exil en raison d’activités liées aux événements de juin 1989 ; et
  • Enquêter sur le rôle des hauts responsables du gouvernement et de l’armée ayant planifié ou ordonné l'utilisation illégale de la force meurtrière contre des manifestants pacifiques, en engager des poursuites, le cas échéant.

Communiqué complet en anglais : en ligne ici.

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