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Malawi : Assurer la tenue d’élections libres, équitables et sûres

Les autorités devraient protéger les citoyens contre tout risque de violence lors du scrutin présidentiel

Le 4 février 2020 à Lilongwe au Malawi, Lazarus Chakwera, dirigeant du parti d’opposition MCP, exprimait sa joie devant ses partisans peu après la décision de la Cour constitutionnelle d’annuler les résultats de l’élection présidentielle de mai 2019. La Cour avait jugé que ce scrutin, lors duquel le président Peter Mutharika avait été réélu a une courte majorité, était entaché d’irrégularités, et ordonné la tenue d’une nouvelle élection en 2020. © 2020 Reuters / Eldson Chagara

(Johannesburg, le 3 juin 2020) - Les autorités du Malawi devraient s’assurer que l’élection présidentielle prévue en juillet soit équitable et tenue dans des conditions sûres dans le contexte de la pandémie de Covid-19, a déclaré aujourd'hui Human Rights Watch. Le 8 mai 2020, la Cour suprême a confirmé le jugement de février de la Cour constitutionnelle, qui avait annulé les résultats de l’élection de mai 2019 et ordonné la tenue d’un nouveau scrutin dans un délai de 150 jours. La Cour constitutionnelle avait jugé que le scrutin de mai 2019, à l’issue duquel le président Peter Mutharika avait été réélu a une courte majorité, était entaché de graves irrégularités, 

Le nouveau scrutin devrait se dérouler le 2 juillet, date que doit approuver le Parlement. Les deux principaux candidats sont l’actuel président Peter Mutharika, du Parti démocratique progressiste (DPP), et son adversaire Lazarus Chakwera, qui dirige le Parti du Congrès du Malawi (MCP) et dont la candidature est soutenue par un autre parti d’opposition, le Mouvement uni de transformation (UTM). Depuis mai, plusieurs incidents de violences visant des opposants politiques, des activistes des droits humains et des journalistes ont été signalés sans que les responsables présumés soient arrêtés, selon la Coalition malawienne des défenseurs des droits humains (HRDC). 

« Les autorités du Malawi devraient immédiatement mettre en place des processus garantissant la tenue d’élections libres, équitables et sûres », a déclaré Dewa Mavhinga, directeur pour l'Afrique australe à Human Rights Watch. « Les autorités devraient aussi appliquer des mesures pour protéger les citoyens contre tout risque de violence, et poursuivre en justice les responsables de violences déjà commises. »

Dans la nuit du 4 mai, des inconnus ont lancé un cocktail Molotov dans un immeuble de la capitale, Lilongwe, où sont situés les locaux du parti d’opposition UTM, dirigé par le vice-président Saulos Chilima, Trois personnes ont été tuées, et trois autres ont été grièvement blessées.

Communiqué complet en anglais : en ligne ici.

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Articles

APA News     Journal du Tchad      Benin24TV   

Agence Cameroun Presse

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