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Les autorités russes emprisonnent l’activiste anti-Poutine qui avait été empoisonné

L’arrestation d’Alexeï Navalny est arbitraire et basée sur des motifs politiques

Une juge de Moscou a ordonné le placement en détention d’Alexeï Navalny, principal dirigeant de l'opposition politique en Russie, pour une durée de 30 jours. Il doit ensuite être jugé au sujet de sa prétendue violation des termes de sa libération conditionnelle dans une autre affaire. S'il est reconnu coupable, il risque trois ans et demi de prison.

L’opposant russe Alexeï Navalny, photographié lors d’une marche commémorative tenue à Moscou le 29 février 2020 en hommage à Boris Nemtsov, près de cinq ans après le meurtre de Nemtsov, qui était lui-même l’une des principales figures de l’opposition avant d’être assassiné le 27 février 2015. © 2020 AP Photo/Pavel Golovkin.

Le 17 janvier, les autorités ont arrêté Navalny, connu pour ses propos critiques envers le président Vladimir Poutine, peu après son arrivée à l’aéroport Sheremetyevo de Moscou. Son retour a suivi une convalescence de cinq mois en Allemagne, après être presque décédé en août 2020 à la suite d’une empoisonnement par un puissant agent neurotoxique. Son avion en provenance d’Allemagne aurait dû atterrir à l’aéroport Vnukovo, mais a été détourné vers l’aéroport Sheremetyevo dans une tentative apparente des autorités d'empêcher ses partisans de l’accueillir à son arrivée.

Le traitement de Navalny a été une parodie de justice. Détenu pendant la nuit dans un commissariat de police de Khimki, dans la banlieue de Moscou, il n'a pas eu accès à ses avocats pendant 15 heures, malgré leurs demandes répétées. Le lendemain, au lieu de l’emmener au tribunal pour une audience, les autorités ont amené la juge au commissariat de police. Elles n’ont informé les avocats de Navalny de cette audience que quelques minutes avant qu’elle ne commence.

En octobre 2017, la Cour européenne des droits de l’homme a statué que la précédente condamnation de Navalny et d’autres décisions judiciaires le visant était « arbitraires et manifestement déraisonnables », et que le gouvernement avait violé son droit à un procès équitable.

« C'est le plus haut degré de non-droit », a déclaré Navalny, au sujet de son audience précipitée au poste de police.

L’arrestation injustifiée et cruelle de Navalny ne peut être considérée que comme la dernière tentative du Kremlin visant à réduire au silence un opposant politique de premier plan, avant les élections législatives de septembre.

Texte complet en anglais : en ligne ici.

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