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En Bélarus, deux journalistes sont en prison à cause de leur travail

Ekaterina Bakhvalova et Daria Chultsova ont été condamnées chacune à deux ans de prison

La journaliste biélorusse Ekaterina Bakhvalova (à droite) serre l'épaule de sa collègue Daria Chultsova (à gauche) dans la cage servant de box des accusés, lors de leur procès à Minsk, en Biélorussie, le 9 février 2021. © 2021 AP Photo

Jeudi, un tribunal de Minsk, au Bélarus, a condamné la journaliste Ekaterina Bakhvalova (aussi connue sous le  nom de Katsiaryna Andreyeva) et sa collègue, la camérawoman Daria Chultsova chacune à deux ans de prison. Elles ont été reconnues coupables d'avoir « organisé des activités portant atteinte à l'ordre public ».

Les deux jeunes femmes travaillent pour Belsat, une chaîne de télévision en langue biélorusse qui est basée en Pologne, étant dans le collimateur des autorités biélorusses.

La verdict rendu par le tribunal du district de Frounzenski a fait suite aux accusations portées contre les deux journalistes après leur reportage effectué en direct le 15 novembre 2020, lors des manifestations tenues sur le « Square du Changement » à Minsk. Des centaines de personnes s'y étaient rassemblées pour commémorer la mort de Roman Bondarenko, un activiste qui aurait été battu à mort par des policiers en civil, et afin d’exiger la justice pour ce crime.

Ekaterina Bakhvalova et Daria Chultsova avaient diffusé en direct la manifestation depuis un appartement voisin, pendant environ cinq heures. Après que la police ait dispersé les manifestants pacifiques, dix policiers anti-émeute ont fait irruption dans l'appartement, ont arrêté les deux journalistes et ont saisi leur équipement.

La condamnation d’Ekaterina Bakhvalova et de Daria Chultsova est l’une des nombreuses façons dont le gouvernement biélorusse exerce des représailles contre des journalistes pour avoir couvert des manifestations pacifiques et des violations des droits humains. Mardi, les autorités ont perquisitionné les domiciles et les bureaux d'au moins 40 journalistes et défenseurs des droits humains qui promeuvent la liberté de la presse.

Les autorités biélorusses devraient cesser de traiter les journalistes comme leurs ennemis, et les laisser plutôt faire leur travail légitime et pacifique.

Texte complet en anglais : en ligne ici.

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