Le gouvernement du président al-Sissi n’a pas assoupli la répression qui s’est abattue sur l’ensemble du pays et qui a provoqué l’une des pires crises des droits humains qu’ait connues l’Égypte depuis des décennies. Les efforts de dissimulation des abus n’ont guère eu d’autre effet que d’apporter quelques changements cosmétiques. Les autorités ont libéré des centaines de détenus mais en ont arrêté beaucoup plus, qui sont venus s’ajouter aux milliers de détracteurs du régime, notamment des journalistes, des activistes pacifiques et des défenseurs des droits humains toujours emprisonnés. Des membres importants de la société civile font l’objet d’intimidation, d’interdictions de voyager et de gels d’avoirs. Les autorités harcèlent et détiennent les proches des opposants qui se trouvent à l’étranger et utilisent de vagues accusations liées à la « moralité » pour poursuivre les personnes LGBT, les influenceuses sur les réseaux sociaux et les survivantes de violences sexuelles. Des crimes graves, notamment des actes de torture et des disparitions forcées, sont commis en toute impunité.

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