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Guinée équatoriale : L’EPU sera l’occasion d’exposer de graves abus

Le gouvernement recourt à l’intimidation, aux arrestations arbitraires et à des violences physiques pour faire taire les voix critiques

(Genève, le 9 avril 2019) - Les gouvernements participant à l’examen par les Nations Unies du bilan des droits humains de la Guinée équatoriale devraient notamment aborder la question de la répression brutale d’activistes, d’opposants politiques et des personnes qui critiquent la corruption endémique dans ce pays, a souligné aujourd’hui Human Rights Watch dans une courte vidéo à ce sujet.

L'Examen périodique universel (EPU) de la Guinée équatoriale se déroulera devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies le 13 mai 2019. L'EPU permet aux gouvernements qui siègent au Conseil d'examiner le bilan des droits humains de divers pays tous les quatre ans, et d’émettre des recommandations en vue d’améliorer ce bilan.

« Les gouvernements participant à l’Examen périodique universel de la Guinée équatoriale, qui est actuellement un membre du Conseil de sécurité de l’ONU, devraient notamment discuter des tactiques d'intimidation visant des détracteurs du gouvernement sont souvent emprisonnés ou torturés », a déclaré Sarah Saadoun, chercheuse auprès de la division Entreprises et droits humains à Human Rights Watch. « Un artiste, un enseignant, un défenseur des droits humains – ce ne sont que quelques exemples, dans la vidéo, de personnes ciblées par le gouvernement. »

Human Rights Watch a documenté de nombreux cas de représailles contre des activistes et des membres de l'opposition politique en Guinée équatoriale, notamment des cas de harcèlement, des arrestations arbitraires, des agressions et des actes de torture. Dans des dizaines d'affaires, les détenus se sont vu refuser le droit fondamental à une procédure régulière, tels que l'accès à un avocat.

Un autoportrait du caricaturiste équato-guinéen Ramón Esono Ebalé, le montrant assis près de la petite fenêtre à barreaux de sa cellule dans la prison de Playa Negra, où il a été incarcéré durant six mois en 2018. © 2019 Ramón Nsé Esono Ebalé

En 2016, le président Teodoro Obiang a nommé son fils, Teodorin Nguema Obiang, vice-président. Ceci ferait du fils le successeur de son père si celui-ci, âgé de 80 ans, démissionnait, devenait invalide ou mourait. En octobre 2017, un tribunal français a reconnu le fils coupable par contumace d'avoir volé plus de 120 millions de dollars du trésor public équato-guinéen, afin de financer son train de vie somptueux à Paris.

Une rare mesure positive a été la ratification par la Guinée équatoriale a ratifié, en mai dernier, de la Convention des Nations Unies contre la corruption, ce qui est une condition pour l’obtention de prêts octroyés par le Fonds monétaire international (FMI).

Communiqué complet en anglais :

www.hrw.org/news/2019/04/09/equatorial-guinea-un-review-should-highlight-abuses

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