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Cambodge : Vague d'arrestations d’opposants

Les gouvernements d’autres pays et les donateurs devraient demander la libération des prisonniers politiques

Ces quinze personnes – 14 hommes et une femme – figurent parmi les prisonniers politiques au Cambodge, dont le nombre total était estimé à presque une soixantaine en octobre 2019. © 2019 Privé / Human Rights Watch

(New York, le 21 octobre 2019) - Le gouvernement cambodgien devrait cesser d’arrêter et d’emprisonner des anciens membres d’un parti d'opposition et des défenseurs des droits humains, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui, lors de la mise en ligne d’une page web actualisée au sujet des prisonniers politiques dans ce pays. Le gouvernement cambodgien détient actuellement près de 60 prisonniers politiques dans plusieurs prisons à travers le pays.

« Au cours des trois derniers mois, le gouvernement du Premier ministre Hun Sen a procédé à des dizaines d'arrestations basées sur des motifs politiques, reflétant sa réticence à mettre fin à la répression exercée au Cambodge depuis plusieurs années », a déclaré Phil Robertson, directeur adjoint de la division Asie à Human Rights Watch pour l'Asie. « Les gouvernements étrangers et les donateurs étrangers devraient appeler à la cessation de telles arrestations et à la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes détenues à tort pour avoir critiqué le gouvernement cambodgien. »

Le 16 août 2019, un groupe d'ex-membres de l’ancien Parti du sauvetage national du Cambodge (Cambodian National Rescue Party, CNRP), que les autorités ont officiellement dissous, a annoncé que l’ex-dirigeant du CNRP en exil du Sam Rainsi prévoyait de retourner avec d’autres personnes au Cambodge le 9 novembre. Suite à cette déclaration, les autorités ont arrêté des dizaines de personnes. Plus de 50 anciens membres du CNRP ont été accusés de crimes, et 31 d’entre eux condamnés à des peines de prison. Les accusations portées – comme la participation à un complot contre l'État, l'incitation à commettre un crime, et le discrédit jeté sur des décisions de justice – semblent être dans ces cas infondées, et basées sur des motifs politiques.

Parmi les personnes arrêtées ou emprisonnées figurent :

  • Thoun Bunthorn et Ngin Sophat, deux ex-représentants du CNRP dans la province de Ratanakiri, arrêtés le 21 septembre après avoir exprimé sur Facebook leur soutien au retour des ex-dirigeants de ce parti. Novembre. Ils ont été accusés de comploter pour renverser le gouvernement.
  • Kem Sokha, dirigeant du CNRP qui a été arrêté le 3 septembre 2017 et accusé de trahison. Il se trouve actuellement sous contrôle judiciaire, ce qui équivaut à une assignation à résidence. S'il est reconnu coupable de trahison, il risque jusqu'à 30 ans de prison.
  • Nuth Pich, un ancien responsable du CNRP, arrêté le 17 août pour « incitation à commettre un crime » et pour avoir « discrédité une décision de justice ».

Communiqué complet en anglais :

www.hrw.org/news/2019/10/21/cambodia-wave-opposition-arrests

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Tweets

#Cambodge : Vague d’arrestations d’opposants. Les gouvernements étrangers et les donateurs devraient appeler à la libération des prisonniers politiques, selon HRW. https://t.co/Ggvzr8VADQ

— HRW en français (@hrw_fr) October 21, 2019

Prisonniers politiques au #Cambodge : Bref profils de personnes détenues, dont HRW appelle à la libération.https://t.co/HmiePdQzM1

— HRW en français (@hrw_fr) October 21, 2019
2020

Au #Cambodge, le projet de loi sur l’état d’urgence dans le cadre du #COVID19 critiqué par des ONG. Ces ONG, dont Amnesty International et HRW, redoutent que cette loi ne porte atteinte à la liberté d'expression, parmi d’autres droits. https://t.co/OPkCibpnON via @LPJCambodge pic.twitter.com/SifJcvtyXS

— HRW en français (@hrw_fr) April 10, 2020
2021

 

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