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49 enfants migrants non-accompagnés en danger accueillis en France

Plus d’un millier sont toujours bloqués dans des conditions désastreuses sur les îles grecques

Deux garçons marchent dans un camp de fortune situé près du camp pour réfugiés et migrants à Moria sur l’île de Lesbos en Grèce, le 17 septembre 2018. © 2018 Giorgos Moutafis/Reuters

Ces derniers jours, la France a accueilli 49 enfants non accompagnés transférés des camps cauchemardesques sur les îles grecques de la mer Égée, où des milliers de demandeurs d'asile et de personnes migrantes sont bloqués dans des conditions épouvantables.

Le 20 août, la France a relocalisé sur son territoire 16 enfants non accompagnés, suivis cette semaine de 33 autres. Ces transferts s'inscrivent dans le cadre d'un plan européen visant à relocaliser vers d'autres pays de l'UE les enfants non accompagnés se trouvant dans les camps surpeuplés et dangereux des îles grecques. Onze pays, dont la France, ont accepté d'accueillir au moins 1 600 enfants d'ici à la fin de l'année. La France s'est engagée à prendre en charge 350 d’entre eux

Chaque enfant soustrait aux dangers de ces camps pour être mis en sécurité est une bonne nouvelle et fait espérer qu'il ou elle pourra enfin avoir un avenir meilleur après avoir subi tant d’épreuves. Mais plus d'un millier d'enfants non accompagnés vivent toujours dans une précarité extrême dans ces sites. Seule une minorité réside dans des zones dites « sûres » ; les autres sont confrontés à des menaces pour leur santé, ainsi qu’à la violence et au manque d'accès aux services de base tels que l'éducation et les soins. Nombre d’entre eux en sont réduits à dormir dehors. La pandémie de Covid-19 ne fait que s’ajouter à ces multiples dangers.

La France devrait rapidement procéder au transfert de tous les enfants non accompagnés qu'elle s'est engagée à accueillir et veiller à ce que chacun d'entre eux ait pleinement accès à ses droits fondamentaux sur son sol.

Un système permanent de relocalisation des demandeurs d'asile sur les îles grecques vers d'autres États de l'UE est indispensable et urgent. La France, ainsi que l'Allemagne et d'autres États membres, devraient poursuivre leurs efforts pour pousser leurs partenaires européens dans ce sens. En attendant qu'un tel système soit en place, les autres pays de l'UE devraient se porter volontaires pour relocaliser les enfants non accompagnés toujours bloqués sur les îles grecques tout en veillant ce que leur intérêt supérieur soit pris en compte. Il suffirait que chaque État de l’UE prenne en charge un petit nombre d'enfants pour mettre fin à leur calvaire. C’est la réponse humaine qui devrait être apportée à cette urgence humanitaire.

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