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Cambodge : Hun Sen est soutenu par des généraux responsables d’abus

Human Rights Watch diffuse une vidéo qui montre leurs fortunes inexpliquées, alors que le nombre de prisonniers politiques continue de croître

(New York, le 22 octobre 2020) - Le régime à parti unique et de plus en plus dictatorial du Cambodge est soutenu par des généraux qui dirigent les forces de sécurité et qui sont responsables de violations graves et systématiques des droits humains, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Human Rights Watch vient de publier une version en langue khmère de son rapport de 2018, « Cambodia’s Dirty Dozen: A Long History of Rights Abuses by Hun Sen’s Generals » (« Douze généraux cambodgiens aux mains sales : Violations répétées des droits humains par les généraux de Hun Sen »). L’organisation a également diffusé une courte vidéo montrant quelques exemples de la richesse inexpliquée de ces généraux et de leurs familles.

Depuis la publication en 2018 du rapport de Human Rights Watch en anglais (284 pages), le Premier ministre Hun Sen et son Parti populaire cambodgien ont continué de bénéficier du soutien inconditionnel de hauts responsables de l'armée. Ceci a permis la mise à l’écart d’opposants politiques et la dissolution du principal parti d'opposition avant les élections nationales de juillet 2018, devenues ainsi un exercice futile. Le Cambodge compte désormais plus de 50 prisonniers politiques, et des dizaines d'autres opposants font actuellement l'objet de poursuites.

Le rapport de 2018 concernait 12 hauts responsables des forces de sécurité, formant l'épine dorsale d'un régime politique abusif et autoritaire. Depuis 2018, trois des 12 officiers ont été promus, et un officier est décédé.

« Au fil des ans, Hun Sen a créé et développé un noyau d'officiers des forces de sécurité qui ont exécuté ses ordres de manière impitoyable et violente », a déclaré Brad Adams, directeur de la division Asie à  Human Rights Watch. « L’importance du rôle joué par ces généraux cambodgiens n’a fait que croître au cours des deux dernières années, lors la répression massive contre des journalistes, des opposants politiques et des manifestants anti-gouvernementaux. »

Human Rights Watch a déjà documenté dans le passé le triste bilan du Cambodge sous Hun Sen, en matière de droits humains. Au cours de plus de trois décennies, des centaines de personnalités de l'opposition, de journalistes, de dirigeants syndicaux et d'autres personnes ont été tuées lors d’attaques à motivation politique. En outre, les forces de sécurité ont arbitrairement arrêté, battu, harcelé et intimidé de nombreux autres détracteurs du gouvernement, notamment des activistes, des défenseurs des droits des travailleurs et des droits fonciers, des blogueurs et d'autres personnes exprimant leurs opinions en ligne.

Hun Sen est devenu Premier ministre du Cambodge en 1985. Comme lui, plusieurs officiers cités dans le rapport de Human Rights Watch étaient auparavant des membres du régime khmer rouge, qui, entre avril 1975 et janvier 1979, était responsable de la mort d'environ 1,2 à 2,8 millions de Cambodgiens.

Communiqué complet en anglais : en ligne ici.

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