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Un grand écran montre le président chinois Xi Jinping près d'un parking à Kashgar, dans la région du Xinjiang, dans l'ouest de la Chine, le 3 décembre 2018. © 2018 AP Photo/Ng Han Guan

Un groupe composé de députés japonais du parti au pouvoir et de l'opposition demande au gouvernement d'enquêter sur les liens entre les constructeurs automobiles et le travail forcé dans l'industrie de l'aluminium au Xinjiang, une région du nord-ouest de la Chine.

Human Rights Watch a publié en début d'année un rapport dénonçant le manquement des constructeurs automobiles mondiaux à minimiser le risque de recours au travail forcé des Ouïghours dans les chaînes d'approvisionnement en aluminium. Les membres de la Diète ont exhorté le gouvernement japonais à fournir des "mesures et des alternatives" à l'aluminium entaché d’abus.

Depuis 2017, le gouvernement chinois a commis des crimes contre l'humanité au Xinjiang, notamment des détentions arbitraires, des disparitions forcées et des persécutions culturelles et religieuses, et a soumis les Ouïghours et d'autres communautés musulmanes turciques au travail forcé à l'intérieur et à l'extérieur du Xinjiang.

Le lien entre le Xinjiang, l'industrie de l'aluminium et le travail forcé est le programme de transfert de main-d'œuvre soutenu par le gouvernement chinois, qui contraint les Ouïghours et d'autres musulmans turciques à occuper des emplois au Xinjiang et dans d'autres régions. Human Rights Watch a examiné des articles des médias d'État chinois en ligne, des rapports d'entreprises et des déclarations gouvernementales, et a trouvé des preuves crédibles que les producteurs d'aluminium du Xinjiang participent à des transferts de main-d'œuvre.

Le groupe de députés japonais, appelé l’Association parlementaire non partisane pour la reconsidération de la diplomatie des droits humains (Non-Partisan Parliamentary Association for Reconsidering Human Rights Diplomacy), a été cofondé en 2021 par Shiori Kanno, une ex-députée, et Gen Nakatani, un député du parti au pouvoir. Le groupe est l’une des rares voix sincères au sein de la Diète qui pousse le gouvernement japonais à prioriser les droits humains dans sa politique étrangère.

Shiori Kanno a plus précisément mené le groupe à demander l'introduction d'une loi sur des sanctions en matière de droits humains et d'une loi sur le devoir de diligence en matière de droits humains, qui obligerait les entreprises à lutter contre les violations des droits dans leurs chaînes d'approvisionnement.

Au début de l'année, les autorités de Hong Kong ont désigné Shiori Kanno comme "conspiratrice" dans le procès de Jimmy Lai, fondateur du journal pro-démocratie et désormais disparu Apple Daily, qui est poursuivi en vertu de la loi draconienne sur la sécurité nationale et de la loi sur la sédition. Ces accusations injustifiées à l'encontre de Shiori Kanno suggèrent que sa campagne contre les abus dans les chaînes d'approvisionnement est suivie par le gouvernement chinois.

Le gouvernement japonais devrait tenir compte des appels répétés du groupe bipartisan en promulguant rapidement une loi sur le devoir de diligence en matière de droits humains ainsi qu'une loi sur les sanctions en matière de droits humains. Le gouvernement devrait également imposer des sanctions coordonnées et ciblées aux fonctionnaires impliqués dans de graves violations des droits humains.

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